FORMATION

Crêpier

Hier soir, Tristan proposait une soirée "tirage de crêpes sur billig Krampouz". Six élèves s'étaient inscrits à cette formation. Quatre étrangers (Loc, Ninon, Ophélie et Cédric) et deux bretonnes pur-beurre (Fabienne et Nathalie)...La honte pour elles!

Trois temps dans cette initiation:
- La théorie
- La pratique (pâte et tirage)
- La dégustation (de loin, l'étape préférée de Cédric!)

THEORIE

*Le prof (gros, gros CV): Tristan Voillet, quatre saisons de crêpier à Camaret. "Peut-être 1000 crêpes/jour parfois, dans une chaleur de 45 degrés".

*Le matériel:
Billig: appareil à crêpes circulaire. Il fonctionne à l'électricité ("environ 3000 watt, comme un gros radiateur ou deux sèche-cheveux" dixit le prof") ou au gaz (pour les puristes). Coach Tristan préfère l'électrique.
Krampouz: THE billig par excellence (environ 160€). En breton, Krampouz signifie "crêpe".  
Spatule: en plastique, bois ou métal. Le club possède les deux premiers modèles. Tristan préfère sa propre spatule métallique, plus longue que celles proposées par le club.
Rozell: râteau en bois pour tirer uniformément (en théorie...) la crêpe sur le billig. Main droite pour les droitiers.
Louche: main gauche pour les droitiers.
Sopalin ou tampon pour graisser la plaque.
*Les ingrédients:
Pâte "blé noir" (officiellement sarrazin) pour les galettes (crêpes salées):
- Farine "Treblec": "La référence"
- Eau bien fraîche (prévoir une bouteille d'1,5 litre)
- grosse pincée de gros sel
Pâte froment pour les crêpes dessert.
- Oeufs (2-3)
- 125 gr de sucre
- 250 gr de farine
- 1 litre de lait
- miel, bière, rhum pour ceux qui le souhaitent
Précisons que, finalement, Tristan n'était plus très certain des quantités, bref c'était un peu à la louche, au feeling... Normalement, nous devons recevoir le détail ultérieurement...

PRATIQUE ("Il y a autant de recettes que de crêpiers": nous nous conformons ici à celles de notre maître spirituel)

Préchauffer le billig entre 200 (si garnitures à suivre) et 250 degrés. Ca peut disjoncter!
La pâte doit reposer une demi-journée au frigo. Si vous n'avez pas le temps, vous pouvez tricher en ajoutant un peu de miel. Visiblement, ça a le même effet que du repos au froid...Le miel permet aussi de rajouter un peu de douceur dans cette pâte un peu rude.
La pâte doit être bien mélangée, mais pas trop non plus: au feeling quoi!

*Elaboration de la pâte "blé noir"
- Verser la farine dans un grand récipient.
- Incorporer très progressivement l'eau. Tristan opte pour un malaxage manuel au début, puis utilisation du fouet (il faut un bon coup de poignet!) lorsque le mélange devient plus liquide. La pâte doit constituer un ruban lorsqu'elle coule. Là encore, place au feeling pour savoir quand la texture parfaite est atteinte.
- Si vous avez les moyens, vous pouvez ajouter 1 ou 2 oeufs mais, ça c'est quand on a vraiment du fric (-: En crêperie, c'est rationnement, donc pas d'oeufs.

*Elaboration de la pâte "froment"
- casser les oeufs dans un récipient.
- ajouter rapidement le sucre "pour bien blanchir les oeufs".
- incorporer farine et lait par alternance.

Et maintenant, il va falloir attaquer la crêpe!!!

- graisser le billig avec un jaune d'oeuf (si, si!), du saint-doux ou de l'huile (pas beaucoup sinon la crêpe sera trop blanche). On ne beurre pas un billig! Pour ne pas voir ses doigts fondre sur la plaque, étaler avec du sopalin ou un tampon spécial (environ 25€ d'après les recherches d'Ophélie sur google).
- verser une pleine louche de pâte à 11h11 sur la plaque (on se croyait au permis de conduire!).
- pour la suite, c'est le don, le talent, le génie qui doivent intervenir. Ou le coup de c... bol! Sans cela, c'est raide, surtout avec la pâte froment, plus fine. Il s'agit d'effectuer rapidement d'un seul geste circulaire (mais même Tristan n'y parvient pas...) ou par petits à-coups réguliers un disque plus ou moins parfait et de diamètre satisfaisant. Plus que des mots, je vous laisse découvrir la mise en application à travers le reportage photos...
- la cuisson:
deux écoles: on cuit la pâte des deux côtés ou d'un seul. L'école tristanique prône le côté unique.
la "complète":
d'abord l'oeuf ("brouillé" ou "miroir"). L'oeuf miroir, c'est la galère en crêperie, car ça prend plus de temps à cuire qu'un oeuf brouillé que l'on "éclate" sur la pâte!
puis le râpé
et enfin le jambon.

DEGUSTATION:

Le moment tant attendu! Nos galettes complètes étaient succulentes et nos crêpes dessert à se pâmer! Chacun a pu rentrer à la maison avec son petit doggy-baskodenn.

Super bonne expérience dans une excellent ambiance.

Heure de la distribution des prix:
Le meilleur élève: Loc (capable d'effectuer sa crêpe en un seul tour de poignet!). Félicitations! L'ouverture prochaine d'une crêperie au Viet-Nam est déjà envisagée.
Le meilleur "dégustateur": Cédric. Imbattable. Chapeau bas!
Les deux plus fayotes: Ophélie (qui envisage une annexe "crêpes" à sa pharmacie, afin de doper les ventes) et Fabienne (qui avait revêtu la tenue de circonstance et portait la coiffe bigoudène, revendiquant ainsi ses origines paternelles pouldreuzicoises).

Tristan a validé les six candidats crêpiers, déclarés aptes à intervenir pour le club dès la prochaine occasion. Un conseil toutefois, si vous souhaitez un service rapide, exigez Loc!

Fabig Kerwatt

 

 

Jeu concours : très difficile cette fois. Qui sont les auteurs de ces trois crêpes, la crêpe smiley, la crêpe St Valentin et la crêpe foirée ?

Seule Françoise a trouvé les trois auteurs : Loc, Ninon et Tristan. En lot, un bon-repas chez notre partenaire Del Arte.